Le financement du transport en commun

On va s’entendre sur une chose, le transport en commun d’une municipalité, c’est comme un service de police ou de déneigement, ça ne sera jamais rentable.  C’est un service d’une administration publique à sa population comme l’est le service de la bibliothèque municipale ou de la piscine municipale.

Le service n’a donc pas à être gratuit et c’est un service pour tout le monde. Service pas essentiel certes, mais pour tout le monde. Donc les personnes âgées doivent payer elles aussi.  Les sociétés de transport en commun ne peuvent se permettre d’offrir de la gratuité.  Dans le cas de la STM, à Montréal, offrir la gratuité aux personnes âgées de 65 ans et plus est un manque à gagner de près de 25 millions par an.

Comment se financent les autres services publics d’une municipalité? Par les taxes municipales.

Ainsi, donc, que les maires de l’UMQ laissent les automobilistes tranquilles, qu’ils refilent la facture du transport en commun dans le compte de taxe municipal.

À moins que leur but soit de taxer davantage et ne pas réellement alloué les nouvelles sommes d’argent récoltées des automobilistes, ou en taxes municipales, au transport en commun et que, tout simplement, cela devienne une nouvelle source de revenus pour la municipalité.

L’Idée de taxer l’automobiliste pour le transport en commun est aussi imbécile que de dire qu’on va taxer les libraires pour financer les bibliothèques municipales. Ou encore de taxer davantage les Trevi et autres vendeurs de piscines pour financer les piscines municipales.

Donc la facture, il faut la refiler à l’ensemble des citoyens, comme les autres services publics municipaux. Et surtout, s’assurer que cette hausse de taxe pour le citoyen sera réellement consacrée au transport en commun.

Mais avant toute chose et avant de penser à refiler la facture sur le compte de taxes municipales, ainsi afin de contribuer à un financement optimal, les villes devront faire sept choses.

Augmenter le tarif du transport en commun. À Mexico City, un citoyen paie environ 1:900e de son revenu mensuel pour chaque pasage en transport en commun. À Montréal c’est environ 1:1040e. Donc beaucoup plus abordable. Ainsi le coût d’un passage devrait passer de 3,75$ à 4,45$ pour ramener cela à un ratio de 1:900e du revenu mensuel moyen d’un citoyen de Montreal.

Ensuite, les villes devront optimiser les parcours des autobus afin de les rendre plus courts, necessitant donc moins d’arrêts, moins d’autobus, donc moins de chauffeurs, et ce, sans une baisse atroce de l’achalandage. Juste à Montréal c’est fou de constater des bus presques vides en après-midi.

Instaurer une immatricularion des vélos à 48$ par année par vélo qui circule sur leur territoire. Les cyclistes utilisent aussi le réseau routier et gratuitement.  Les municipalitée leur construisent de belles pistes cyclables que tout le monde paie à même le compte de taxes municipales. De plus, nombreux cyclistes sont responsables de nombreux délis et causent des accidents couteux à la société. Au mëme type que les automobilistes actuellement avec les taxes sur l’essence, les cyclistes doivent faire leur part.

Surveiller davantage les infractions au code de la route des cyclistes et y aller des amendes qui s’appliquent.

Dans les grandes villes, diminuer le nombre d’élus et sur leur territoire. Quand on pense que Montréal a plus d’élus que Toronto ou New York, ça ne fait aucun sens.

Nettoyer davantage les autobus, le metro (pour Montréal) et les trains.  Ça pue trop souvent dans les autobus, des planchers collants, des sièges mal nettoyé.  Et que dire de la poussière présente.  Si les maires des municipalités du Québec veulent attirer davantage de gens à utiliser le transport en commun, ils devront en faire un service attirant et plaisant à utiliser.

Finalement, les villes devront assainir les dépenses d’opérations des sociétés de transport aux prises avec, par exemple, des conventions collectives bétons qui garantissent parfois plus de 107 000$ à un chauffeur d’autobus ou 125 000$ à un cadre de premier niveau. On s’entend que pour conduire un autobus, ça ne prend pas un baccalauréat, alors pourquoi payer ces chauffeurs si chers ?

Quand tout ça sera fait, là il y aura lieu d’augmenter la taxation des citoyens afin de financer un transport en commun public.

Le premier ministre François Legault a raison, que les maires du Québec gèrent mieux leurs dépenses avant de venir quémander au gouvernement.

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